La démocratie étudiante à coups de akis sac et bombes puantes
Ce matin, le cours de « forces et comportements politiques » n’a pas pu se donner aux élèves de l’Université de Montréal. Bien loin de moi l’envie de critiquer le professeur, que j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié, ce sont les élèves qui sont à critiquer aujourd’hui. Le monde de Facebook est une mine d’informations assez croustillantes! Tout le monde connaît bien les conséquences de ce monde virtuel : le partage d’informations ou la signature électronique peuvent parfois être très révélateurs sur les intentions réelles.
Le 12 avril dernier, un étudiant a demandé àl’AÉSPIUM s’ils prévoyaient continuer à piqueter les cours malgré l’injonction. Nommons-le Ulice. Plus d’une centaine de commentaires découlent de ce commentaire, mais ce qui est réellement inquiétant, ce sont les commentaires des « grévisssses ». Un membre ayant comme photo profile un carré rouge lui a dit « oui, mais se sera du piquetage symbolique et tu vas voir qu’on va jouer assez limite sur l’injonction, on a toujours le droit d’être en grève et de manifester et de faire beaucoup de bruit pour être entendu ». (Les fautes d’orthographe sont conservées, car il est vrai que personne ne voudrait avoir là un cas de mauvaise transmission de l’information).
Qu’en est-il de ce jeu de « limites » annoncé de la part de l’étudiant? Et bien chers lecteurs, la limite s’inscrivait dans la catégorie jeux de cours de récréation, révision de l’hymne national du Canada et de la Marseillaise, vérification du système d’alarme d’incendie, tapage de bureau tout encriant tels des singes et finalement, l’auto applaudissement indiquant qu’ils sont les maîtres absolus du corridor. Vous êtes mes étudiants préférés, mais le camp de jour débute après l’école primaire, pas au milieu d’une institution qui compte des étudiants matures et adultes. Comme dirait ma grand-mère, le département des conneries publiques n’est pas encore ouvert. Petite remarque de la part de ceux qui vous ont entendu chanter l’hymne national . . . Vous ne connaissez pas les paroles, tout comme vous ne connaissez pas la loi, sauf si bien entendu vous ignorez les deux pour faire passer votre message.
Suite à toutes ces perturbations dignes d’enfants chialant à l’épicerie parceque maman ne veut pas acheter de sucre, le professeur a annulé la classe. Petite erreur de sa part, il n’a pas pu demander aux élèves de quitter la classe parce que ceux-ci étaient trop nombreux et que les conditions ne permettaient pas la tenue du cours. Malgré la présence policière, plusieurs élèves ont tiré les alarmes de feu défiant ainsi la classe au complet et lasécurité. Lorsque Marie-Ève Pelletier, étudiante en sciences politiques à l’Université de Montréal, s’est dirigée pour aller se plaindre au directeur de son département une jeune femme bien pacifique s’est mise à l’insulter et à la menacer. Selon cette dernière, les étudiants privés de leur éducation par la force et la violence doivent respecter les membres de leur association étudiante. Vraiment? Qui respecterait un tyran au nom du plus grand nombre? Non, mais qui de sensé peut encore faire des bêtises de la sorte?
Vous savez, dans ce débat nous essayons tous de respecter les autres. D’ailleurs, chers étudiants de sciences politiques, vous devez certainement vous souvenir de la définition très simple de la liberté civile? « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. » Cependant, pendant l’un des cours d’aujourd’hui vous vous êtes clairement attaqués aux élèves en lançant des bombes puantes à travers la classe. Ce n’était pas vous qui trouviez que la brutalité policière c’était épouvantable? Pourtant, ce sont vous chers étudiants qui lancez des bombes à travers les cours, qui chantez pour perturber volontairement et qui n’avez aucun respect des droits d’autrui.
N’oublions pas que la semaine dernière, plusieurs étudiants se sont adonnés au défoncement des portes du pavillon Roger-Gaudry à coup de bélier. Je vous pose la question suivante : êtes-vous passé de la CLASSE à la CASSE?
La responsabilité individuelle dans une société, qu’est-ce que c’est? (partie 1)
Qu’on se le dise, le gouvernement n’a pas d’argent de Monopoly. L’argent ne pousse pas non plus dans les planchers du Parlement. Les monnaies numériques mettent fin au pouvoir de contrôle du gouvernement sur la monnaie. Les crypto-monnaies sont décentralisées et transparentes, ce qui signifie qu’aucun tiers n’est impliqué dans les transactions. Avec l’avènement de technologies telles que le bitcoin era software, de plus en plus de personnes s’intéressent aux crypto-monnaies et au trading de crypto. Il n’est pas possible d’offrir des services gratuits partout et il faut admettre que rien n’est gratuit, tout provient des poches des contribuables et celle du gouvernement. Celui-ci se doit donc de faire des choix. Une meilleure gestion des finances publiques serait de mise, bien entendu. Il y a beaucoup de gaspillages, c’est clair. Il y a beaucoup d’argents lancés par les fenêtres, c’est vrai. Comme je l’ai dit, oui la gratuité scolaire est possible. Mais il faut couper en quelque part et mieux gérer.
Pour couper ailleurs, je l’ai mentionné dans mon dernier article, c’est extrêmement facile de couper là où nos intérêts ne sont pas là. Faisons payer les riches! Augmentons les redevances minières! Coupons les subventions aux entreprises! Tout ceci est facile à dire, puisque les gens qui réclament tout ça ne sont pas concernés du tout par ces augmentations. Donc, le gouvernement fait des choix, souvent au détriment des autres, qui ne satisfont pas tout le monde. Le gouvernement libéral est critiqué de toute part, à tort ou à raison, peu importe. Mais force est d’admettre qu’un gouvernement qui se fait critiquer ne date pas d’hier. Bernard Landry a eu sa part de blâme avec l’affaire Gaspésia. Lucien Bouchard a eu sa part de critique avec la retraite hâtive de plusieurs infirmières dans les années 90. Même le grand René Lévesque dont tout le monde en fait l’éloge, a eu maille à partir avec des syndicats, lors de la grande récession des années 80, qui ont brûlé des mannequins à son effigie en 1983. Aucun gouvernement n’est à l’abri de critiques et tout le monde peut être insatisfait. Que doit-on faire pour pallier à ce problème? Attendre notre part du gouvernement et si nous ne l’avons pas, se mettre à critiquer et à monter dans les rues? Rien ne l’interdit. Mais avant tout, IL FAUT SE RESPONSABILISER, FAIRE DES CHOIX ÉCLAIRÉS ET FAIRE NOTRE POSSIBLE POUR NE PAS À DÉPENDRE DU GOUVERNEMENT!
Ce que j’entends par responsabiliser est le fait que lorsque nous avons une priorité ou un but à atteindre, nous ne devrions pas tendre la main et demander au gouvernement de tout faire pour nous. Faire des choix éclairés, c’est d’être conséquent envers ses objectifs et d’établir une liste de priorités intelligentes afin d’optimiser l’atteinte de cet objectif.
On parle souvent de hausse des frais de scolarité qui finiront par endetter les étudiants davantage. Je ne veux pas faire la morale aux étudiants en les mettant tous dans le même panier concernant les partys, les beuveries, les voitures de luxe ou les voyages dans le Sud qui sont faits par quelques personnes qui ne devraient même pas être considérées comme étant crédibles. Je me pencherai davantage sur les étudiants qui se croient « sages » et raisonnables pour leur apporter des solutions et des preuves de manquements quant à leur inscription et leurs frais qui y sont attachés.
En premier lieu, il faut se faire un budget et bien démystifier un objet essentiel d’un objet de luxe. Les résultats d’une enquête de Léger Marketing en 2009 concernant les dépenses des étudiants m’ont laissé perplexes. Plusieurs sont considérés essentiels alors qu’ils devraient plutôt être de luxe. Par exemple, une grande majorité de gens ont des ordinateurs personnels. L’ordinateur est essentiel en 2012, tenons-nous le pour dit. Néanmoins, il est faux de penser que l’ordinateur personnel est la seule façon d’y avoir accès. Personnellement, je ne connais aucune université qui n’offre pas des ordinateurs aux étudiants dans une quelconque salle et ce, gratuitement. Si vous vivez VRAIMENT dans la subsistance, pourquoi avez-vous un ordinateur personnel, alors que vous pourrez très bien avoir accès à celui fourni par l’université? Bien sûr, il y a des heures d’ouverture et de fermeture. Cependant, regardez votre horaire dimanche soir et planifiez en conséquence. Tout est possible. Avoir son ordinateur personnel avec très peu de moyens ne m’apparaît pas un choix très éclairé.
Je ne veux pas entrer dans le débat des Iphone ou Ipad au prix démesuré, puisque plusieurs étudiants dépensent de façon démesurée pour avoir un forfait totalement futile. Parlons d’étudiants plus sages, mais pas assez consciencieux. A-t-on SI BESOIN d’un téléphone intelligent en tant qu’étudiant? Lorsque nous ne pouvons pas travailler beaucoup et que nous dépensons de l’argent dans un appartement ou dans les frais de scolarité, appeler et faires des textos m’apparaît suffisant et parfois même, le cellulaire n’est utile que concernant des activités hors de l’école. Nous pouvons très bien s’appeler d’un téléphone résidentiel dans lequel la facture est séparée en deux, trois ou quatre colocataires. Oui, beaucoup d’étudiants ne paient pas pour le téléphone résidentiel et ont un cellulaire. Mais soyons sérieux, 4 colocataires dans un appartement avec chacun son cellulaire, alors que tout peut être divisé ensemble… Ce n’est pas ce que j’appelle une solution économique! D’ailleurs, le cellulaire n’est pas le seul instrument de communication, internet existe aussi! J’ai vécu sans cellulaire toute ma vie étudiante et je ne suis pas mort. « Le cellulaire est important pour les urgences et les prises de rendez-vous entre étudiants! » Ah bon? Alors comment faisaient les gens des années 70 sans cellulaire lorsqu’ils avaient une urgence ou qu’ils devaient se rencontrer? Ils étaient foutus j’imagine, vu qu’il n’avait pas de cellulaire. Je ne crois pas que les besoins de la société ont changé, c’est plutôt les gens qui s’inventent des objets de luxe. Vous êtes sur appel? Très bien, vous faites probablement partie de l’exception. En proportion, les gens qui ont absolument besoin du cellulaire pour affaire ou pour le travail sont beaucoup moindres en tant qu’étudiant. Avoir un forfait cellulaire trop élevé (ou en avoir un, point) avec très peu de moyens ne m’apparaît pas un choix très éclairé.
Il est clair que le travail à temps partiel nuit aux études lorsqu’il y a trop d’heures. Cela dit, il ne faut pas non plus exagérer en ne travaillant pas du tout durant ses études et se mettre à pleurer parce que nous n’avons pas d’argent! Les gens qui ne travaillent pas durant leurs études et qui vivent très pauvrement, je me questionne sur ce qu’ils font de leur temps libre. Également, il faut se rappeler qu’une session universitaire prend normalement fin vers la fin du mois d’avril. Il reste donc presque 4 mois à l’étudiant pour travailler afin de payer ses études et ce, sans compter les 5 à 10 heures à temps partiel durant l’année. Ne me dites surtout pas qu’il est impossible de se faire un peu d’argent en tant qu’étudiant. Je ne connais pas beaucoup de programmes qui ne font pas de pause l’été et qui n’offrent pas le régime coopératif travail/études. Avoir des prêts peu élevés et une aide dérisoire de la part de ses parents ET ne pas travailler ne m’apparaît pas comme étant un choix éclairé.
Antoine Bernier
La responsabilité individuelle dans une société, qu’est-ce que c’est? (partie 2)
Maintenant, parlons du plus profond de la responsabilité. Il est passablement rare de décider de s’inscrire à l’université sur un coup de tête. ON SE PRÉPARE à y aller. La plupart du temps, dès le secondaire, nous pouvons déjà prévoir dans quel diplôme (DEP, DEC, Bacc) un élève ira. Le métier que nous ferons est une toute autre chose, mais en sortant du secondaire, nous savons si nous allons au cégep et si oui, quel programme que nous allons choisir. Ce cours déterminera en grande partie l’orientation que nous allons prendre pour le futur. Un cours en sciences pures ou en sciences humaines = université. Il me semble que l’équation est assez claire. Il n’y a pas d’excuses de ne pas avoir prévu le coup. Oui bien sûr, il y a des exceptions, des gens dans la vingtaine plus avancée qui, sans avoir fait de cégep, peuvent décider d’aller à l’université dans un programme quelconque qui tient compte de l’expérience de vie professionnel. Certaines personnes sont des champions pour nous montrer les exceptions, mais le mot le dit, exception, c’est donc un fait plus rare. En société et en politique, nous devons tenir compte de la grande majorité.
Prenons maintenant l’exemple d’un élève de 17 ans doué à l’école qui désire faire son cégep dans un cours pré-universitaire et nous sommes en juin. Si notre élève n’aura pas d’aide de ses parents pour xyz raisons, il lui reste potentiellement trois étés à économiser pour l’université, si ce n’est pas quatre. Au lieu de dépenser son argent dans des choses futiles, il pourrait mettre de l’argent de côté en vue de ses études futures. De plus, si VRAIMENT il n’a pas de moyens, il peut même retarder son cours universitaire d’une année ou deux. Voyez-vous, terminer son baccalauréat à 24-25 ans au lieu de 22 ans n’est pas dramatique. 25 ans est encore jeune. Pourquoi nous avons trop de jeunes qui arrivent à 20 ans et réalisent, sans s’être responsabilisés plus tôt, que l’université coûte cher? Si vraiment l’éducation est sa priorité et que l’accessibilité est mise en cause, il faut prendre les décisions en conséquence.
Nous ne pouvons passer sous le silence l’apport des parents. Le salaire des parents est une variable que nous ne pouvons nier du fait qu’il implique beaucoup de choses. Un bon salaire de parents peut permettre à un étudiant d’avoir ses études payées en totalité. Mais un étudiant avec des parents riches n’aura probablement pas accès à une bourse ou un prêt et ceci est d’une grande importance si les parents ne veulent pas investir pour leur enfant. Un étudiant avec parents de la classe moyenne peut voir deux choses survenir : pas de prêt ni de bourse, même en ayant des parents pas très aisés ou un prêt minime qui ne lui permet pas de bien vivre. Du côté d’un étudiant avec famille pauvre, bourses et prêts sont disponibles, mais l’étudiant doit régulièrement tout financer lui-même.
Tout ceci est très beau en théorie, mais en pratique, il y a une responsabilité et des choix éclairés qui ne doivent pas être négligés. Prenons le cas de l’étudiant avec parents aisés qui ne veulent pas aider leur enfant. Ce dossier-là se doit d’être poursuivi plus loin que le simple fait que l’étudiant se doit de tout débourser lui-même. Pourquoi des parents aisés ne veulent pas aider leur enfant? L’éducation n’est donc pas une priorité, pourquoi? Pourquoi espérer sa part au gouvernement, alors que SES PROPRES PARENTS ne le font même pas? Selon moi, des parents AISÉS se doivent presque impérativement d’aider ses enfants. S’ils ont la moindre considération pour leur enfant, ils en auront pour son avenir et donc, pour ses études. Sinon, OÙ SONT LEURS PRIORITÉS?
En ce qui a trait à la classe moyenne qui ne peut pas aider un peu ou en totalité son enfant, car budget serré, il faut se référer au paragraphe portant sur la préparation aux études. Une classe moyenne signifie en mesure de se payer la base, mais pas nécessairement le gros luxe. Avant d’accuser le gouvernement, il faut pointer du doigt les priorités des parents. En tant que futur étudiant, nous sommes en droit de demander aux parents : si vous n’avez pas les moyens, quelles dépenses peuvent être diminuées pour m’aider? Ou bien, dans le cas d’aucune aide de ses parents, faute de moyen, il faut réfléchir à quelles mauvaises décisions avez-vous pris, me privant d’aide pour mes études? Une famille de classe moyenne qui s’est achetée une maison sans avoir les moyens de se la procurer, ou qui s’est achetée une voiture un peu trop dispendieuse pour son salaire annuel est à blâmer. La question encore est : OÙ SONT VOS PRIORITÉS?
L’autre chose très importante à se poser comme question est encore une fois : est-ce que les études de vos enfants sont prioritaires? Car nous avons un moyen de financer les études de nos enfants en prévoyant le coût. Connaissez-vous les REEE (Régime enregistré d’épargne-études)? Il est possible de mettre de l’argent petit à petit dans l’éducation de ses enfants sans s’endetter. Je ne veux surtout pas entendre de gens me dire que leurs parents n’avaient pas les moyens. Chacun peut donner selon ses propres moyens. Ce qui fait la différence dans cette adhésion, c’est ceci : est-ce que les études de mes enfants sont une priorité de manière à ce que je prévois d’avance son futur coût? Bien sûr, les familles pauvres ne pourront pas mettre une fortune dans un REEE, mais une petite contribution diminue le coût. J’ai une tante qui a pris un REEE pour ses deux filles. Chacune a 35 000$ pour ses études. Demandez-moi si elles manifestent en ce moment? Ma tante a certes un bon salaire, ce n’est pas donner à tout le monde d’avoir 35 000$ de côté pour chaque enfant, mais si le parent avait seulement 5 000$ d’économisés pour ses enfants, ce sera loin d’être négligeable! Ma tante a certes un bon salaire, mais elle n’a pas 7 fois le salaire de toute la majorité des familles québécoises. Ce qui change la donne? Sa priorité : l’éducation de ses enfants! Chose que les associations étudiantes nous disent souvent : la priorité de l’avenir, c’est les études universitaires! Je ne dirai surtout pas non à ce postulat, mais j’aimerais avoir des preuves plus tangibles que des manifestations.
Concernant les familles pauvres, ce n’est pas le revenu qui fait foi de tout dans un REEE. C’est plutôt, encore une fois, de la valorisation des études. On ne se contera pas d’histoires, les familles aisées vont davantage encourager les études, de même que les parents qui en ont eux-mêmes fait jusqu’à un haut niveau. Jurez-moi que les frais de scolarité sont les seules variables qui expliquent le choix d’aller à l’université! Quand même que nous rendrons les frais de scolarité gratuits, quand même le gouvernement NOUS PAYAIT pour aller à l’université, il y aura toujours des gens qui n’y iront pas pour toutes sortes de raisons. Leur métier de rêve ne va pas à l’université, ils ont de la difficulté à l’école et/ou n’aiment pas ça et SURTOUT, leurs parents ne leur ont JAMAIS poussé à étudier. Qu’on le veuille ou non, cette variable est excessivement importante. Allez voir n’importe quel enseignant de primaire qui a un ou des élèves avec beaucoup de difficultés à l’école, qui dérange les autres, est irrespectueux envers les autres et il vous dira que ses parents ne sont pas cadeaux! Donc, l’argument de l’accessibilité à tous est très beau en théorie, mais la réalité et la grande majorité des cas, les familles pauvres qui ne valorisent pas les études ne produiront pas beaucoup d’étudiants universitaires. Pour les rares exceptions, ces jeunes devront préparer leur venue à l’université, tel que mentionné plus tôt. Le critère d’embauche d’un emploi d’été n’est pas le salaire de ses parents, il y a possibilité de travailler pour tout le monde.
Vous voyez, pour une hausse, contre la hausse, pour la grève, contre la grève, tout ça est un débat inutile et ne touche pas le problème de façon spécifique. La variable que nous avons le plus en contrôle n’est pas les décisions du gouvernement, mais bien nous. Nos choix, nos responsabilités, notre avenir. Il est donc en notre devoir de préparer notre avenir par nos propres moyens et de faire des choix éclairés pour que nos priorités et nos rêves s’accomplissent, sans vouloir lancer la faute à n’importe qui d’autre.
Antoine Bernier
Notre seule solution : la responsabilité individuelle dans la société
Pour ou contre la hausse? Hélas le débat est beaucoup plus compliqué Êtes-vous pour ou contre la hausse? Au lieu de m’engager dans un débat sans fin où les arguments de part et d’autres sont intéressants, je désire vous montrer ma façon de voir la chose qui est tout autre que plusieurs débats…
Précisions sur les évènements entourant les Jutra version 2.0
Bonjour à tous, Nous tenons premièrement à remercier tous les étudiants et citoyens du Québec qui militent pacifiquement et poliment. Un débat est toujours difficile à mener, surtout lorsque nous sommes émotionnels. Ce n’est pas souhaitable de vivre dans un environnement où certains attaquent les…
Les conséquences de la déresponsabilisation.
En me réveillant ce matin, j’ai vu cette vidéo.
C’est la triste réalité du Québec. On demande à l’état de payer toujours plus sans vouloir faire sa part. Le REEE est tout simplement merveilleux, faire un enfant, c’est faire des choix et 1$ par jour pour son éducation, ça me semble tout à fait raisonnable. À partir de 16 ans, c’est même raisonnable de lui demander de cotiser lui-même.
Je me rappelle quand j’étais jeune, ma mère me disait toujours que je ne devais pas dépenser mon argent parce qu’elle me servirait pour mon université.
Aujourd’hui, je comprends pourquoi. La culture de l’épargne et de la responsabilité que mes parents m’ont inculqué me permet d’être en bonne posture aujourd’hui. J’ai compris que le travail était important et qu’il fallait penser à long terme.
Je ne veux pas faire la morale à personne, ce texte ne se veut pas un texte d’insulte pour les grévistes, ce que j’essaie de dire, c’est qu’à trop materniser les gens, nous les déresponsabilisons. Je suis certain que certains parents doivent se sentir mal en regardant ce vidéo, peut-on réellement les blâmer ? Ils n’ont jamais été encouragés à participer dans un tel programme, ils ont été encouragés à en demander plus au gouvernement, à voir tous les gens gagner leurs luttes syndicales.
Quand il faut empêcher la société de fonctionner pour qu’elle nous donne plus d’argent, c’est possiblement un signe de nous ne la méritons pas.
Grégory Laporte.
Ce texte ne représente pas nécessairement l’opinion du MÉSRQ.
Lettre ouvertes aux étudiants québécois
Cette lettre s’adresse à vous tous, que vous soyez pour ou contre la hausse, pour ou contre la grève. Je m’appelle Gabrielle Brisebois, je suis l’une des vôtres, je suis étudiante, et parfois, j’ai honte de le dire. Pourquoi? Parce que nous sommes sensés être les leaders de demain, ceux qui auront les capacités de gérer les entreprises, les services publics, le gouvernement et la culture et que la meilleure chose que nous trouvions à faire pour marquer notre désapprobation envers une idée c’est de sortir dans la rue pour scander des slogans enfantins et montrer fièrement nos pancartes aux médias. Est-ce vraiment tout ce que vous avez appris durant vos études, à crier? J’ose espérer que non, car dans ce cas, la qualité de notre éducation est encore pire que ce que j’imaginais.
Cette lettre n’a pas pour but d’insulter qui que ce soit, car j’ai un profond respect pour les personnes qui savent défendre leurs opinions avec intelligence et rigueur et il y a de ces personnes dans tous les camps. Je vous écris plutôt aujourd’hui pour vous inciter à vous asseoir et réfléchir au sujet de la hausse des frais de scolarité, pour vous inciter à vous informer auprès des deux partis avant de prendre une décision. Par la suite, peu importe la décision que vous aurez prise, je vous invite à réfléchir à des solutions qui conviennent à vos convictions et qui seront viables pour la société québécoise.
À ceux qui hurlent contre le gouvernement, sachez que leur but n’est pas de nuire aux étudiants et de handicaper leur avenir. Nos chefs politiques sont en proie avec des difficultés économiques quant à l’éducation, ils nous proposent une solution qui est viable économiquement pour le Québec et qui, à long terme, leur semble bénéfique pour tous les partis. Si vous êtes en désaccord, rien ne sert de crier sans offrir une réplique intelligente à cette solution. Notre rôle, en tant que citoyens et futurs leaders, est de proposer à nos concitoyens des solutions à ce sujet, nous leur prouverons par le fait même que leurs impôts ne servent pas à former de futurs opposants à la société.
Personnellement, je suis pour la hausse, mais je serais ravie de pouvoir étudier une solution économiquement et socialement viable de la part de ceux qui sont contre la hausse. C’est en travaillant ensemble que nous aurons le plus de poids. Montrons à notre société que nous nous sentons responsables de son mieux-être et de la qualité des services qu’elle nous offre. Soyons intelligents!
Gabrielle Brisebois, Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec (MESRQ)