Lettre ouvertes aux étudiants québécois

Cette lettre s’adresse à vous tous, que vous soyez pour ou contre la hausse, pour ou contre la grève. Je m’appelle Gabrielle Brisebois, je suis l’une des vôtres, je suis étudiante, et parfois, j’ai honte de le dire. Pourquoi? Parce que nous sommes sensés être les leaders de demain, ceux qui auront les capacités de gérer les entreprises, les services publics, le gouvernement et la culture et que la meilleure chose que nous trouvions à faire pour marquer notre désapprobation envers une idée c’est de sortir dans la rue pour scander des slogans enfantins et montrer fièrement nos pancartes aux médias. Est-ce vraiment tout ce que vous avez appris durant vos études, à crier? J’ose espérer que non, car dans ce cas, la qualité de notre éducation est encore pire que ce que j’imaginais.

Cette lettre n’a pas pour but d’insulter qui que ce soit, car j’ai un profond respect pour les personnes qui savent défendre leurs opinions avec intelligence et rigueur et il y a de ces personnes dans tous les camps. Je vous écris plutôt aujourd’hui pour vous inciter à vous asseoir et réfléchir au sujet de la hausse des frais de scolarité, pour vous inciter à vous informer auprès des deux partis avant de prendre une décision. Par la suite, peu importe la décision que vous aurez prise, je vous invite à réfléchir à des solutions qui conviennent à vos convictions et qui seront viables pour la société québécoise.

À ceux qui hurlent contre le gouvernement, sachez que leur but n’est pas de nuire aux étudiants et de handicaper leur avenir. Nos chefs politiques sont en proie avec des difficultés économiques quant à l’éducation, ils nous proposent une solution qui est viable économiquement pour le Québec et qui, à long terme, leur semble bénéfique pour tous les partis. Si vous êtes en désaccord, rien ne sert de crier sans offrir une réplique intelligente à cette solution. Notre rôle, en tant que citoyens et futurs leaders, est de proposer à nos concitoyens des solutions à ce sujet, nous leur prouverons par le fait même que leurs impôts ne servent pas à former de futurs opposants à la société.

Personnellement, je suis pour la hausse, mais je serais ravie de pouvoir étudier une solution économiquement et socialement viable de la part de ceux qui sont contre la hausse. C’est en travaillant ensemble que nous aurons le plus de poids. Montrons à notre société que nous nous sentons responsables de son mieux-être et de la qualité des services qu’elle nous offre. Soyons intelligents!

Gabrielle Brisebois, Mouvement des étudiants socialement responsables du Québec (MESRQ)

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