Nous vous invitons à regarder cette première vidéo pour la hausse des frais de scolarité. Nous vous invitons à la partager avec vos amis!
Mouvement des Étudiants Socialement Responsables du Québec
Nous vous invitons à regarder cette première vidéo pour la hausse des frais de scolarité. Nous vous invitons à la partager avec vos amis!
Bonjour,
Je me présente : Gabrielle Brisebois, étudiante en littérature à l’Université Laval et citoyenne engagée. Vous ne me connaissez sans doute pas, car je fais partie du groupe des étudiants dont on ne parle pas vraiment dans les médias, celui qui est pour la hausse des frais de scolarités, ou du moins, particulièrement contre la grève. Je parlerai de moi dans cette lettre pour ne pas offenser qui que ce soit ou me faire accuser de généralisation, mais sentez-vous bien aise d’utiliser mes propos envers d’autres également, car je ne suis pas la seule, et loin de là. Pourquoi n’entendez-vous pas parler de moi? Simplement parce que je travaille sérieusement à l’accomplissement de mes études que je désire terminer selon les temps convenus pour ensuite pouvoir trouver un emploi convenable, simplement parce que je travaille à temps partiel pour payer mes études et mon logement. Bien sûr, je travaille fort et je fais des efforts, mes fins de sessions sont fatigantes, comme celles de tous les étudiants, mais j’y arrive, et très bien je crois. Vous n’entendez pas parler de moi parce que je préfère garder mon énergie pour me bâtir un avenir prometteur, qui passe par une éducation de qualité.
Je suis pour la hausse des frais de scolarité, car je crois que les études sont un privilège : il faut travailler fort pour avoir un diplôme et même s’il nous coûte cher, l’emploi privilégié que nous occuperons nous le rendra et bien au-delà. Je suis pour la hausse parce que je crois que nous sommes également citoyens et pas seulement étudiants; nous ne devons pas être un poids pour notre société, car de toute façon, nous traînerons plus tard notre propre boulet si nous ne réglons pas la note tout de suite. Je suis pour la hausse parce qu’elle épurera peut-être l’université de ceux qui y vont sans but précis, parce qu’ils aiment ça, et qui grugent nos prêts et bourses pendant plusieurs bacs. et certificats. Oui, l’université c’est un lieu de savoir, mais c’est d’abord un lieu visant à former les professionnels de demain, c’est pour ça que le gouvernement la finance et finance ses utilisateurs, non?
Je pourrais vous donner plusieurs autres raisons, mais là n’est pas la question. Je vous écris d’abord et avant tout pour vous inviter à voir que tous les étudiants ne sont pas du même avis. Le temps que j’ai pris pour vous écrire sera le seul que j’aurai à consacrer à la question, mais au moins, vous saurez que j’existe, moi, l’étudiante moyenne qui paie elle-même pour sa scolarisation, mais qui croit, en tant que citoyenne, que la hausse des frais de scolarité est tout à fait justifiée. Je ne suis pas gênée par mes convictions et vous savez qui je suis à présent. J’espère que j’ai réussi à semer un germe dans votre esprit, qui vous permettra de faire la part des choses lorsqu’on vous montrera les manifestations des grévistes à la télévision dans les prochaines semaines (car tout laisse croire qu’il y en aura); un germe qui fera éclore l’idée que pendant qu’ils scandent leurs slogans, je serai probablement à la bibliothèque en train d’étudier et d’espérer que la grève ne gâchera pas ma session, car je tiens à mon éducation.
Je sais faire la part des choses et je ne suis pas extrémiste, certains arguments contre la hausse sont défendables en toute justice et honnêteté, mais il faut se projeter dans l’avenir et tenter de contribuer activement, en tant que jeune citoyen, au Québec de demain. Lorsque je serai professeure (car c’est l’emploi que je convoite) j’espère pouvoir enseigner la littérature, mais également l’importance de voir au-delà du prix immédiat, mais plutôt d’observer le bénéfice à venir (ou avenir ?). Fondamentalement, c’est ce que nous désirons tous : une meilleure éducation pour l’avenir, non?
Gabrielle Brisebois
Depuis que je suis à l’université, j’ai vraiment commencé à m’engager via les associations étudiantes et avec le MÉSRQ. Personnellement au CÉGEP, j’étais loin de me douter de tous ces combats étudiants qui existaient, plus par ma non-implication et par une attitude de « je m’en foutisse ». Chose aujourd’hui révolue, je m’implique avec joie dans les causes qui méritent d’être défendues. Mais revenons aux associations étudiantes, ce qui ma le plus frapper lors de ma rentrée universitaire était l’omniprésence de la polarisation politique de l’association. Partout, j’étais bombardé par la propagande de l’ASSÉ, ou par les politiques quasi nord-coréennes de mon association envers les opinions contraires aux leurs. Le rôle de l’association étudiante n’est pas justement de représenter la diversité d’opinion qui se retrouve au sein de la communauté étudiante? De travailler à faire venir des acteurs importants des différents programmes afin de promouvoir un apprentissage autre qu’académique via les expériences professionnelles d’un conférencier qui permettent de confronter et de mettre en perspective la théorie vue en cours. Même que via des conférences ou des vins et fromages, ou tout autre principe similaire, l’étudiant est amené à élargir son réseau de contacts, contact qui lui servira plus tard dans sa vie future. C’est ma vision d’une association étudiante, qui travaille pour les étudiants.
Dans ma faculté j’assiste plutôt à l’envahissement de l’ASSÉ et de cette pression de me convertir à cette opinion. Depuis le début de la session d’automne passé, on peut voir placarder partout les documents que l’ASSÉ envoie à notre faculté. Bien entendu, les voies de ceux qui croient qu’une hausse est nécessaire, ou même, qui sont seulement opposés à la grève ne sont pas mises de l’avant par notre chère association. On peut alors se demander si c’est la faculté qui est alors polarisée ou seulement l’exécutif. Le vote de grève de la dernière session me fait alors pencher pour la seconde hypothèse. Malgré le fait que le vote ne portait que sur une seule journée de grève, les résultats étaient déjà frappants sur le déchirement des étudiants vis-à-vis la question. De mémoire, c’était 126 pour, 115 contres et 5 abstentions. Regroupant donc environ 246 personnes, pour prendre une décision qui touche plus de 2000 étudiants, est-ce légitime? Bien entendu, ils ont entrepris de bloquer les portes pour cette journée de « grève étudiante ». Sur ce concept, je ne suis pas vraiment d’accord. Pour parler de grève, il faut parler de revendications faites par des salariés à leur employeur. Je crois plutôt que l’éducation est un service gouvernemental et l’étudiant paie pour ce service. Logiquement, c’est juste stupide de manifester contre le prix d’un service. Comme si j’allais manifester contre le prix du steak haché à l’épicerie et que j’empêchais aussi les autres consommateurs d’en acheter, ou dans notre cas, d’utiliser le service pour lequel il paie. Où est la légitimité d’un étudiant qui bloque l’accès à un autre étudiant? Réponse claire et simple : nulle part. De l’autre côté, si ces étudiants-là choisissent de manifester contre cette hausse, ils ont légitimement le droit de le faire, ça fait parti de la « game » de la démocratie. Par contre, en aucun cas ils n’ont le droit de contraindre quelqu’un à adhérer à cette opinion. En bloquant l’accès aux cours, cela revient à dire : « voyer, personne n’est à ce cours, les étudiants sont donc en accord avec cette grève ». En partant manifester, vous faites un choix, celui de ne pas aller à vos cours. Sur la fameuse journée de grève qui a eu lieu le 10 novembre dernier, environ 150 personnes, venant de ma faculté, se sont déplacées pour manifester leur désaccord face à la hausse. C’est donc dire qu’environ 2000 personnes auraient été privées de leurs cours, par contre, la faculté a tout de même exigé que les cours se donnent. Il est donc clair que le droit de manifester est légitime, mais qu’entraîner avec soi des milliers d’étudiants, pour qu’une poignée puisse manifester et ne pas rater de cours, c’est demander le beurre et l’argent du beurre.
Simon Soulières,
Étudiant en politique appliquée, Université de Sherbrooke
We have a choice to do! Education is something very important for a lot of person but quality of that education is even more important. We have the choice between bad education with cheaper fees or a better education where everyone will have to invest a little bit more for their future. Here I will explain you why a cheaper education results in a poorer education and why an increase in the fees will lead to a better education where students will benefits much more.
Why do we have a poorer education when fees are low? Well, it is mainly for economic reasons. These economic reasons lead to the underfunded of our university system. When the universities are underfunded, they cannot hire enough good teachers for every students and therefore there is too much students per class and this affects automatically the quality our education. When teachers have too many students, for them, seeing them not as a number is much more difficult; therefore the services the teachers can give to students is not as good as it should be. Even more, teachers have fewer funds for their class and therefore they have fewer tools to help students. This, I think, have a bigger issue on grades and the quality of education students receive than the few more hours they have to work to pay the increase.
Now, why having a little increase in fees gives us a better education? It is because the university, the teachers, the students, and everybody will receive more tools and therefore a much better chance to gain more knowledge. When universities have more funds, teachers have fewer students per class therefore they can adapt more easily to their students learning style and help them to receive a better education. Moreover, for a university, having more funds mean that they will be able to buy new technologies and this is one of the most important aspects for a university. Technologies improve the overall level of education that a university can give because it helps students to develop and reach their capacities in the same technology world as they will work when they will finish their university and go on the labour market.
Finally, not raising tuition fees will result in a poorer quality of education. On the other hand, when the university can give more tools to students and buy them the most recent technologies (with a substantial increase of tuition fees like it is presently the case), the diplomas of students will have more values on the international labour market than if our university system is underfunded like it is presently the case. Does a general strike for a poorer education justified or should we work a little bit more to invest in our education, in a better education?
We have a choice to do, what will you choose?
Ludovic Auger, student at Dawson College in commerce
Quand j’étais petite, je partais les week-ends avec mon père et mon frère pour aller faire du canot dans les îles de Sorel-Tracy. Avant de commencer à manier la rame comme une vraie amazone, mon père m’a enseigné comment m’y prendre pour qu’un jour, je puisse faire du canot par moi-même. D’ailleurs, par mesure de sécurité je porte toujours ma veste de sauvetage (attachée)!
Certains d’entre vous ont peut-être regardé Tout Le Monde En Parle dimanche dernier. Quelle belle lutte entre Éric Duhaime et Jean-François Lisée! Selon Jean-François Lisée, « la droite te dit : “nage ou coule”. La gauche : “nage, et si tu coules, on va essayer que tu n’en meures pas” ». Les médias sociaux et journaux se sont empressés de rapporter les paroles de Mr.Lisée, ainsi que celles de Pierre-François Legendre qui s’est interrogé sur les coûts des cours de natation.
J’ai ma petite critique à faire à Mr.Lisée. Avec tout le respect que j’ai pour les opinions des autres, j’ai une difficulté profonde avec le mensonge. Mr.Lisée, notre système d’éducation va mal et est désuet. Étudiants de l’Université de Montréal, ne vous souvenez-vous pas de la fermeture du pavillon Strathcona en septembre dernier? Ce même pavillon, qui comprend le département de géographie de l’Université de Montréal, était victime de nombreuses infiltrations d’eau et de moisissures qui y ont fait leurs nids. Excusez-moi Mr.Lisée, mais je suis prête à payer l’augmentation des frais de scolarité pour m’éviter de courir la chance de tomber malade, de faire des crises d’asthme, d’avoir le rhume, de faire une sinusite, d’être fatiguée ou d’avoir des maux de tête pendant mes cours. Cela insulte mes professeurs que mon écoute me pousse à dormir en classe, cela déconcentre les autres élèves lorsque je me mouche tel un tank en pleine classe et finalement, mes livres en souffrent énormément.
Nos locaux font pitié, même les toilettes du dépanneur du coin sont moins dangereuses pour la santé que ces classes qui tombent en ruine.
Voulez-vous apprendre dans un tel environnement? Voulez-vous que nos universités bénéficient des « cours de natation » du gouvernement, qui manifestement, ne leur apprennent pas à nager? Ou voulez-vous des universités où l’apprentissage y est agréable et où la peinture du plafond ne tombe pas dans les craques de votre clavier d’ordinateur?
Mr.Lisée, peut-être que selon vous le Québec se débrouille bien, malgré son classement au 5e rang des pays industrialisés les plus endettés, mais la peinture et la moisissure de nos plafonds nous disent le contraire. Vous trouvez que le Québec va bien Mr.Lisée? Le Québec est malade et le gouvernement ne sait pas le soigner. Il est temps que les universités du Québec nagent par elles-mêmes, que les étudiants mettent LEUR veste de sauvetage et investissent dans des cours de natation de première qualité.
Arielle Grenier,
Étudiante en sciences politiques à l’Université de Montréal
Bienvenue sur le site web des gens qui sont pour la hausse des frais de scolarité au Québec. Notre groupe est aussi disponible sur facebook sous le nom de MÉSRQ.