Pour ou contre la hausse? Hélas le débat est beaucoup plus compliqué Êtes-vous pour ou contre la hausse? Au lieu de m’engager dans un débat sans fin où les arguments de part et d’autres sont intéressants, je désire vous montrer ma façon de voir la chose qui est tout autre que plusieurs débats…
Category: Économique
Les conséquences de la déresponsabilisation.
En me réveillant ce matin, j’ai vu cette vidéo.
C’est la triste réalité du Québec. On demande à l’état de payer toujours plus sans vouloir faire sa part. Le REEE est tout simplement merveilleux, faire un enfant, c’est faire des choix et 1$ par jour pour son éducation, ça me semble tout à fait raisonnable. À partir de 16 ans, c’est même raisonnable de lui demander de cotiser lui-même.
Je me rappelle quand j’étais jeune, ma mère me disait toujours que je ne devais pas dépenser mon argent parce qu’elle me servirait pour mon université.
Aujourd’hui, je comprends pourquoi. La culture de l’épargne et de la responsabilité que mes parents m’ont inculqué me permet d’être en bonne posture aujourd’hui. J’ai compris que le travail était important et qu’il fallait penser à long terme.
Je ne veux pas faire la morale à personne, ce texte ne se veut pas un texte d’insulte pour les grévistes, ce que j’essaie de dire, c’est qu’à trop materniser les gens, nous les déresponsabilisons. Je suis certain que certains parents doivent se sentir mal en regardant ce vidéo, peut-on réellement les blâmer ? Ils n’ont jamais été encouragés à participer dans un tel programme, ils ont été encouragés à en demander plus au gouvernement, à voir tous les gens gagner leurs luttes syndicales.
Quand il faut empêcher la société de fonctionner pour qu’elle nous donne plus d’argent, c’est possiblement un signe de nous ne la méritons pas.
Grégory Laporte.
Ce texte ne représente pas nécessairement l’opinion du MÉSRQ.
Intro – Les entreprises et l’éducation… devrais-je dire Satan et l’éducation..
Récemment, alors que je regardais un vidéo sur youtube, je vis un vidéo(voir ci-bas) ou Gérard Deltell explique à certains rêveurs de l’ASSÉ qu’il n’était pas contre l’intervention du privé en éducation. M. Deltell explique son point de vue et demande aux gens de l’ASSÉ pour quelle raison une compagnie ne pourrait pas aider à mieux définir un programme d’étude puisqu’elle est aux faits des besoins de l’industrie?
Là où mon coeur a arrêté de battre, c’est lorsque j’ai entendu un représentant de l’ASSÉ dire qu’il avait un problème avec le fait qu’il y ait une école Ubisoft.
Après avoir reculé et réécouté quelques fois, je me suis rendu compte que c’est bien ce qu’il avait dit.
Quand j’écoute ce genre de choses, je me rends compte que certains sont complètement déconnectés de la réalité. Je suis un informaticien en devenir, alors je crois que je suis quelqu’un de bien placé pour en parler. Savez-vous combien il est difficile pour les compagnies de recruter des informaticiens en ce moment? Les compagnies se les arrachent et font plein d’activités pour encourager le recrutement. Pourquoi? Parce que trop peu d’informaticiens graduent en ce moment. J’étais à l’université aux portes ouvertes et après avoir discuté avec le directeur du département, il m’a dit que seulement 30 étudiants étaient venus visiter l’université. 30!!! Vous imaginez le problème? Ma cohorte aura formé environ 35 informaticiens. Ce qui est ironique, c’est que je réfléchissais à ce problème et je me suis demandé comment attirer plus de gens en informatique. Je me suis rappelé l’exemple d’Ubisoft et je me suis dit qu’ils étaient sur la bonne voie. Créer une école pour attirer des jeunes et leur garantir un emploi. Je n’arrive pas du tout à comprendre en quoi cela est une mauvaise chose. Dans la vidéo, on nous laisse croire que quelqu’un qui travaille chez Ubisoft ne pourra jamais se trouver d’emploi ailleurs. C’est totalement faux, comme je l’ai dit plus tôt, les gens s’arrachent les informaticiens, et changer de compagnie est quelque chose de très facile.
Autre point par rapport à ça. La majorité des gens de mon programme sont en coopératif, ce qui signifie que nous avons une alternance stage-étude aux 4 mois. Grâce à mes stages, les enseignants peuvent se permettre de pousser la matière plus loin puisque l’on voit certaines choses dans les stages. De plus, il est plus facile de comprendre certains concepts quand nous les avons vu à l’oeuvre en entreprise. Je peux comprendre que certains programmes de sciences sociales sont indépendant des entreprises, mais ce n’est pas le cas de tous les programmes.
Je reviendrai sur ma vision des entreprises dans l’éducation dans un prochain billet.
Grégory Laporte
Étudiant en informatique de gestion.
Contre la Grève étudiante 2012. Étudier, un investissement !
Les lignes suivantes n’engagent que moi, elles ne sont basées que sur MA perception des choses et de ce que je comprends du débat. J’ai écouté les discours des parties opposés et j’ai analysé leurs arguments. C’est ce qui m’a mené à écrire cet article.
Bonne lecture…
Je suis étudiant à l’Université du Québec à Trois-Rivières en administration des affaires. En ce moment, j’en suis à compléter ma deuxième session universitaire et voici ce que j’ai à répondre aux militants progrèves qui ne cesse de clamer haut et fort qu’une hausse des frais ne passera pas pour les étudiants qui seront financièrement étouffés par cette hausse.
Je paye : Mon appartement, ma bouffe, mes vêtements, mon véhicule et toutes les dépenses qui en découlent (gaz, assurances, réparations, etc.), je paye mes FRAIS DE SCOLARITÉ et toutes les dépenses qui en découlent (crayons, livres, ordinateur, etc.), je paye toutes mes activités sportives, mon cellulaire, mes sorties et ma bière. Bref je paye tout, sans l’aide de mes parents et je vais quand même voter CONTRE la grève.
Je calcule présentement qu’il me reste encore 3-4 ans d’université… Oh que je serai touché par la hausse! Et savez-vous quoi, en ce moment je vis sur une marge de crédit et savez-vous pourquoi j’accepte de vivre sur une marge de crédit…
Bien parce que je sais pertinemment qu’en sortant de l’université avec un MBA, je n’aurai aucun problème à rembourser ma dette en peu de temps. Comme je l’ai mentionné, mes parents ne m’aident aucunement financièrement et je me débrouille seul, j’apprends la vie en ce moment et ça me motive à travailler fort pour réussir plus tard… Si en tant que société nous voulons rester compétitifs, offrir des employés de qualité, des services compétents, il faut offrir une éducation de premier niveau, sinon, c’est impossible de rester une société de premier plan. J’entends déjà les gens me dire : « Oui, mais l’argent n’ira pas dans les budgets des universités… Lorsque vous aurez les budgets des années 2018 et plus, on s’en reparlera… »
Généralement, on décide de faire des études supérieures pour gagner un salaire SUPÉRIEUR et un niveau social SUPÉRIEUR. Donc si le BAC dans lequel vous êtes inscrits ne vous fera pas gagner plus qu’un emploi full-time au McDo…
N’ALLEZ JUSTE PAS À L’UNIVERSITÉ!!!
Et là ne me sortez pas l’argument : « oui mais tout le monde a le droit d’étudier dans le domaine qu’il veut » car à cela je répondrai : « Je suis absolument d’accord avec ça, et j’encourage tout le monde à faire quelque chose qui les passionne dans la vie. Mais quand tu t’inscris dans un BAC dont le taux de placement est de 25 % et que le salaire moyen est de 20 000 $, assume ton choix de carrière. » (true story…)
L’éducation est un droit, l’éducation SUPÉRIEURE est un privilège!!!
Wake up guys, ce n’est pas parce que vous faites une petite grève illimitée que le gouvernement va changer son budget… tout ce que ça pourrait faire c’est repousser la hausse des frais ou l’échelonner sur 10 ou 15 ans au lieu de 5. Mais ça vous étudiants du présent ça ferait bien votre affaire parce qu’une fois vos études terminées, vous allez vous en foutre solidement de la hausse des frais, parce que ça ne vous concernera plus. Arrêtez de nous faire la morale en nous disant qu’il faut penser à l’avenir du Québec et patati et patata. Parce que, que ce soit sur 15 ou 5 ans, la hausse sera là quand même et au bout du compte, votre petite grève n’aura rien changé…
Donc vous devez, vous, étudiants frustrés qui jouent la carte des pauvres victimes du gouvernement qui n’ont pas d’argent, vous rappelez cette petite phrase : « Les études supérieures sont un investissement ». Arrêtez de voir ça comme un fardeau que vous porterez toute votre vie…
Vous voulez parler d’argent, je vais vous en parler moi d’argent… Pour les 5 prochaines années, ce sera une hausse de 325 $ par année ce qui veut dire environ 27 $ par mois pour la première année… donc environ le prix d’une caisse de 24… Après 5 ans, ça représentera environ 135 $ par mois…
Coupez votre forfait de cellulaire d’environ 10 $ (téléchargez moins d’application)) Achetez-vous une caisse de bière de moins, coupez deux soirées dans un bar (évaluons une soirée dans un bar à 50 $). Si l’on fait le calcul ça donne 50 +50 +27 +10 = 137 $ ET VOILÀ comment vous allez réussir à payer l’augmentation des frais de scolarité!!
Oui, c’est plate que les mauvaises décisions des gouvernements passés nous retombent sur le nez, mais qu’est-ce qu’on peut y faire? Connaissez-vous la fameuse phrase : « La meilleure défense est la contre-attaque… » Et bien moi ma contre-attaque c’est de travaillez encore plus fort dans mes études et de réussir ma vie sans constamment m’apitoyer sur mon sort de « pauvre étudiant ».
Travaillez fort, réussissez bien et quand vos études seront finies et que vous aurez un emploi confortable que vous aimerez, vous vous rappellerez de ces années comme les plus belles de votre vie même si ça vous a coûté « cher »… Et quand vous serez assis confortablement à votre bureau, vous allez vous rendre compte que ça en valait l’investissement…
Sur ce, paix.
Jean-Sébastien Nadon