La responsabilité individuelle dans une société, qu’est-ce que c’est? (partie 1)

Qu’on se le dise, le gouvernement n’a pas d’argent de Monopoly. L’argent ne pousse pas non plus dans les planchers du Parlement. Les monnaies numériques mettent fin au pouvoir de contrôle du gouvernement sur la monnaie. Les crypto-monnaies sont décentralisées et transparentes, ce qui signifie qu’aucun tiers n’est impliqué dans les transactions. Avec l’avènement de technologies telles que le bitcoin era software, de plus en plus de personnes s’intéressent aux crypto-monnaies et au trading de crypto. Il n’est pas possible d’offrir des services gratuits partout et il faut admettre que rien n’est gratuit, tout provient des poches des contribuables et celle du gouvernement. Celui-ci se doit donc de faire des choix. Une meilleure gestion des finances publiques serait de mise, bien entendu. Il y a beaucoup de gaspillages, c’est clair. Il y a beaucoup d’argents lancés par les fenêtres, c’est vrai. Comme je l’ai dit, oui la gratuité scolaire est possible. Mais il faut couper en quelque part et mieux gérer.

Pour couper ailleurs, je l’ai mentionné dans mon dernier article, c’est extrêmement facile de couper là où nos intérêts ne sont pas là. Faisons payer les riches! Augmentons les redevances minières! Coupons les subventions aux entreprises! Tout ceci est facile à dire, puisque les gens qui réclament tout ça ne sont pas concernés du tout par ces augmentations. Donc, le gouvernement fait des choix, souvent au détriment des autres, qui ne satisfont pas tout le monde. Le gouvernement libéral est critiqué de toute part, à tort ou à raison, peu importe. Mais force est d’admettre qu’un gouvernement qui se fait critiquer ne date pas d’hier. Bernard Landry a eu sa part de blâme avec l’affaire Gaspésia. Lucien Bouchard a eu sa part de critique avec la retraite hâtive de plusieurs infirmières dans les années 90. Même le grand René Lévesque dont tout le monde en fait l’éloge, a eu maille à partir avec des syndicats, lors de la grande récession des années 80, qui ont brûlé des mannequins à son effigie en 1983. Aucun gouvernement n’est à l’abri de critiques et tout le monde peut être insatisfait. Que doit-on faire pour pallier à ce problème? Attendre notre part du gouvernement et si nous ne l’avons pas, se mettre à critiquer et à monter dans les rues? Rien ne l’interdit. Mais avant tout, IL FAUT SE RESPONSABILISER, FAIRE DES CHOIX ÉCLAIRÉS ET FAIRE NOTRE POSSIBLE POUR NE PAS À DÉPENDRE DU GOUVERNEMENT!

Ce que j’entends par responsabiliser est le fait que lorsque nous avons une priorité ou un but à atteindre, nous ne devrions pas tendre la main et demander au gouvernement de tout faire pour nous. Faire des choix éclairés, c’est d’être conséquent envers ses objectifs et d’établir une liste de priorités intelligentes afin d’optimiser l’atteinte de cet objectif.

On parle souvent de hausse des frais de scolarité qui finiront par endetter les étudiants davantage. Je ne veux pas faire la morale aux étudiants en les mettant tous dans le même panier concernant les partys, les beuveries, les voitures de luxe ou les voyages dans le Sud qui sont faits par quelques personnes qui ne devraient même pas être considérées comme étant crédibles. Je me pencherai davantage sur les étudiants qui se croient « sages » et raisonnables pour leur apporter des solutions et des preuves de manquements quant à leur inscription et leurs frais qui y sont attachés.

En premier lieu, il faut se faire un budget et bien démystifier un objet essentiel d’un objet de luxe. Les résultats d’une enquête de Léger Marketing en 2009 concernant les dépenses des étudiants m’ont laissé perplexes. Plusieurs sont considérés essentiels alors qu’ils devraient plutôt être de luxe. Par exemple, une grande majorité de gens ont des ordinateurs personnels. L’ordinateur est essentiel en 2012, tenons-nous le pour dit. Néanmoins, il est faux de penser que l’ordinateur personnel est la seule façon d’y avoir accès. Personnellement, je ne connais aucune université qui n’offre pas des ordinateurs aux étudiants dans une quelconque salle et ce, gratuitement. Si vous vivez VRAIMENT dans la subsistance, pourquoi avez-vous un ordinateur personnel, alors que vous pourrez très bien avoir accès à celui fourni par l’université? Bien sûr, il y a des heures d’ouverture et de fermeture. Cependant, regardez votre horaire dimanche soir et planifiez en conséquence. Tout est possible. Avoir son ordinateur personnel avec très peu de moyens ne m’apparaît pas un choix très éclairé.

Je ne veux pas entrer dans le débat des Iphone ou Ipad au prix démesuré, puisque plusieurs étudiants dépensent de façon démesurée pour avoir un forfait totalement futile. Parlons d’étudiants plus sages, mais pas assez consciencieux. A-t-on SI BESOIN d’un téléphone intelligent en tant qu’étudiant? Lorsque nous ne pouvons pas travailler beaucoup et que nous dépensons de l’argent dans un appartement ou dans les frais de scolarité, appeler et faires des textos m’apparaît suffisant et parfois même, le cellulaire n’est utile que concernant des activités hors de l’école. Nous pouvons très bien s’appeler d’un téléphone résidentiel dans lequel la facture est séparée en deux, trois ou quatre colocataires. Oui, beaucoup d’étudiants ne paient pas pour le téléphone résidentiel et ont un cellulaire. Mais soyons sérieux, 4 colocataires dans un appartement avec chacun son cellulaire, alors que tout peut être divisé ensemble… Ce n’est pas ce que j’appelle une solution économique! D’ailleurs, le cellulaire n’est pas le seul instrument de communication, internet existe aussi! J’ai vécu sans cellulaire toute ma vie étudiante et je ne suis pas mort. « Le cellulaire est important pour les urgences et les prises de rendez-vous entre étudiants! » Ah bon? Alors comment faisaient les gens des années 70 sans cellulaire lorsqu’ils avaient une urgence ou qu’ils devaient se rencontrer? Ils étaient foutus j’imagine, vu qu’il n’avait pas de cellulaire. Je ne crois pas que les besoins de la société ont changé, c’est plutôt les gens qui s’inventent des objets de luxe. Vous êtes sur appel? Très bien, vous faites probablement partie de l’exception. En proportion, les gens qui ont absolument besoin du cellulaire pour affaire ou pour le travail sont beaucoup moindres en tant qu’étudiant. Avoir un forfait cellulaire trop élevé (ou en avoir un, point) avec très peu de moyens ne m’apparaît pas un choix très éclairé.

Il est clair que le travail à temps partiel nuit aux études lorsqu’il y a trop d’heures. Cela dit, il ne faut pas non plus exagérer en ne travaillant pas du tout durant ses études et se mettre à pleurer parce que nous n’avons pas d’argent! Les gens qui ne travaillent pas durant leurs études et qui vivent très pauvrement, je me questionne sur ce qu’ils font de leur temps libre. Également, il faut se rappeler qu’une session universitaire prend normalement fin vers la fin du mois d’avril. Il reste donc presque 4 mois à l’étudiant pour travailler afin de payer ses études et ce, sans compter les 5 à 10 heures à temps partiel durant l’année. Ne me dites surtout pas qu’il est impossible de se faire un peu d’argent en tant qu’étudiant. Je ne connais pas beaucoup de programmes qui ne font pas de pause l’été et qui n’offrent pas le régime coopératif travail/études. Avoir des prêts peu élevés et une aide dérisoire de la part de ses parents ET ne pas travailler ne m’apparaît pas comme étant un choix éclairé.

Antoine Bernier

La responsabilité individuelle dans une société, qu’est-ce que c’est? (partie 2)

Maintenant, parlons du plus profond de la responsabilité. Il est passablement rare de décider de s’inscrire à l’université sur un coup de tête. ON SE PRÉPARE à y aller. La plupart du temps, dès le secondaire, nous pouvons déjà prévoir dans quel diplôme (DEP, DEC, Bacc) un élève ira. Le métier que nous ferons est une toute autre chose, mais en sortant du secondaire, nous savons si nous allons au cégep et si oui, quel programme que nous allons choisir. Ce cours déterminera en grande partie l’orientation que nous allons prendre pour le futur. Un cours en sciences pures ou en sciences humaines = université. Il me semble que l’équation est assez claire. Il n’y a pas d’excuses de ne pas avoir prévu le coup. Oui bien sûr, il y a des exceptions, des gens dans la vingtaine plus avancée qui, sans avoir fait de cégep, peuvent décider d’aller à l’université dans un programme quelconque qui tient compte de l’expérience de vie professionnel. Certaines personnes sont des champions pour nous montrer les exceptions, mais le mot le dit, exception, c’est donc un fait plus rare. En société et en politique, nous devons tenir compte de la grande majorité.

Prenons maintenant l’exemple d’un élève de 17 ans doué à l’école qui désire faire son cégep dans un cours pré-universitaire et nous sommes en juin. Si notre élève n’aura pas d’aide de ses parents pour xyz raisons, il lui reste potentiellement trois étés à économiser pour l’université, si ce n’est pas quatre. Au lieu de dépenser son argent dans des choses futiles, il pourrait mettre de l’argent de côté en vue de ses études futures. De plus, si VRAIMENT il n’a pas de moyens, il peut même retarder son cours universitaire d’une année ou deux. Voyez-vous, terminer son baccalauréat à 24-25 ans au lieu de 22 ans n’est pas dramatique. 25 ans est encore jeune. Pourquoi nous avons trop de jeunes qui arrivent à 20 ans et réalisent, sans s’être responsabilisés plus tôt, que l’université coûte cher? Si vraiment l’éducation est sa priorité et que l’accessibilité est mise en cause, il faut prendre les décisions en conséquence.

Nous ne pouvons passer sous le silence l’apport des parents. Le salaire des parents est une variable que nous ne pouvons nier du fait qu’il implique beaucoup de choses. Un bon salaire de parents peut permettre à un étudiant d’avoir ses études payées en totalité. Mais un étudiant avec des parents riches n’aura probablement pas accès à une bourse ou un prêt et ceci est d’une grande importance si les parents ne veulent pas investir pour leur enfant. Un étudiant avec parents de la classe moyenne peut voir deux choses survenir : pas de prêt ni de bourse, même en ayant des parents pas très aisés ou un prêt minime qui ne lui permet pas de bien vivre. Du côté d’un étudiant avec famille pauvre, bourses et prêts sont disponibles, mais l’étudiant doit régulièrement tout financer lui-même.

Tout ceci est très beau en théorie, mais en pratique, il y a une responsabilité et des choix éclairés qui ne doivent pas être négligés. Prenons le cas de l’étudiant avec parents aisés qui ne veulent pas aider leur enfant. Ce dossier-là se doit d’être poursuivi plus loin que le simple fait que l’étudiant se doit de tout débourser lui-même. Pourquoi des parents aisés ne veulent pas aider leur enfant? L’éducation n’est donc pas une priorité, pourquoi? Pourquoi espérer sa part au gouvernement, alors que SES PROPRES PARENTS ne le font même pas? Selon moi, des parents AISÉS se doivent presque impérativement d’aider ses enfants. S’ils ont la moindre considération pour leur enfant, ils en auront pour son avenir et donc, pour ses études. Sinon, OÙ SONT LEURS PRIORITÉS?

En ce qui a trait à la classe moyenne qui ne peut pas aider un peu ou en totalité son enfant, car budget serré, il faut se référer au paragraphe portant sur la préparation aux études. Une classe moyenne signifie en mesure de se payer la base, mais pas nécessairement le gros luxe. Avant d’accuser le gouvernement, il faut pointer du doigt les priorités des parents. En tant que futur étudiant, nous sommes en droit de demander aux parents : si vous n’avez pas les moyens, quelles dépenses peuvent être diminuées pour m’aider? Ou bien, dans le cas d’aucune aide de ses parents, faute de moyen, il faut réfléchir à quelles mauvaises décisions avez-vous pris, me privant d’aide pour mes études? Une famille de classe moyenne qui s’est achetée une maison sans avoir les moyens de se la procurer, ou qui s’est achetée une voiture un peu trop dispendieuse pour son salaire annuel est à blâmer. La question encore est : OÙ SONT VOS PRIORITÉS?

L’autre chose très importante à se poser comme question est encore une fois : est-ce que les études de vos enfants sont prioritaires? Car nous avons un moyen de financer les études de nos enfants en prévoyant le coût. Connaissez-vous les REEE (Régime enregistré d’épargne-études)? Il est possible de mettre de l’argent petit à petit dans l’éducation de ses enfants sans s’endetter. Je ne veux surtout pas entendre de gens me dire que leurs parents n’avaient pas les moyens. Chacun peut donner selon ses propres moyens. Ce qui fait la différence dans cette adhésion, c’est ceci : est-ce que les études de mes enfants sont une priorité de manière à ce que je prévois d’avance son futur coût? Bien sûr, les familles pauvres ne pourront pas mettre une fortune dans un REEE, mais une petite contribution diminue le coût. J’ai une tante qui a pris un REEE pour ses deux filles. Chacune a 35 000$ pour ses études. Demandez-moi si elles manifestent en ce moment? Ma tante a certes un bon salaire, ce n’est pas donner à tout le monde d’avoir 35 000$ de côté pour chaque enfant, mais si le parent avait seulement 5 000$ d’économisés pour ses enfants, ce sera loin d’être négligeable! Ma tante a certes un bon salaire, mais elle n’a pas 7 fois le salaire de toute la majorité des familles québécoises. Ce qui change la donne? Sa priorité : l’éducation de ses enfants! Chose que les associations étudiantes nous disent souvent : la priorité de l’avenir, c’est les études universitaires! Je ne dirai surtout pas non à ce postulat, mais j’aimerais avoir des preuves plus tangibles que des manifestations.

Concernant les familles pauvres, ce n’est pas le revenu qui fait foi de tout dans un REEE. C’est plutôt, encore une fois, de la valorisation des études. On ne se contera pas d’histoires, les familles aisées vont davantage encourager les études, de même que les parents qui en ont eux-mêmes fait jusqu’à un haut niveau. Jurez-moi que les frais de scolarité sont les seules variables qui expliquent le choix d’aller à l’université! Quand même que nous rendrons les frais de scolarité gratuits, quand même le gouvernement NOUS PAYAIT pour aller à l’université, il y aura toujours des gens qui n’y iront pas pour toutes sortes de raisons. Leur métier de rêve ne va pas à l’université, ils ont de la difficulté à l’école et/ou n’aiment pas ça et SURTOUT, leurs parents ne leur ont JAMAIS poussé à étudier. Qu’on le veuille ou non, cette variable est excessivement importante. Allez voir n’importe quel enseignant de primaire qui a un ou des élèves avec beaucoup de difficultés à l’école, qui dérange les autres, est irrespectueux envers les autres et il vous dira que ses parents ne sont pas cadeaux! Donc, l’argument de l’accessibilité à tous est très beau en théorie, mais la réalité et la grande majorité des cas, les familles pauvres qui ne valorisent pas les études ne produiront pas beaucoup d’étudiants universitaires. Pour les rares exceptions, ces jeunes devront préparer leur venue à l’université, tel que mentionné plus tôt. Le critère d’embauche d’un emploi d’été n’est pas le salaire de ses parents, il y a possibilité de travailler pour tout le monde.

Vous voyez, pour une hausse, contre la hausse, pour la grève, contre la grève, tout ça est un débat inutile et ne touche pas le problème de façon spécifique. La variable que nous avons le plus en contrôle n’est pas les décisions du gouvernement, mais bien nous. Nos choix, nos responsabilités, notre avenir. Il est donc en notre devoir de préparer notre avenir par nos propres moyens et de faire des choix éclairés pour que nos priorités et nos rêves s’accomplissent, sans vouloir lancer la faute à n’importe qui d’autre.

Antoine Bernier

Communiqué de presse

Des informations circulent présentement à l’effet que le Mouvement des Étudiants Socialement Responsables du Québec soit un outil du Parti Libéral du Québec.

Le Mouvement tient à préciser qu’il est constitué de gens de toutes allégeances politique réunis autour d’une même idée. Nous sommes pour la hausse des frais de scolarité, mais voulons aussi un système de prêts et bourses amélioré et la remise en question de la gestion des université du Québec.

En ce sens, nous trouvons aberrant que certains nous qualifient de « marionnette ». Ceux qui le font contribuent directement au cynisme politique, mais surtout à un découragement des jeunes à faire valoir leurs opinions.

Jean-François Trudelle et Marc-Antoine Morin sont membres du Parti Libéral. Arielle Grenier n’est plus membre. Ces informations, nous ne les cachons à personne.

Un comité exécutif de vingt personnes dirige le mouvement. Parmi ceux-ci, plusieurs sont membres de la CAQ, d’autres du Parti Québécois. Leur implication est personnelle et ils refusent de se faire traiter comme simple outil politique.

C’est une insulte et un geste facile de salissage qui se produit présentement et le Mouvement des Étudiants Socialement Responsables du Québec dénonce vivement la situation.

Pour plus d’information :

Catherine Imbeau
Attachée de presse du MÉSRQ
[email protected]

Une histoire formidable

Quelle histoire formidable! Ce matin, j’ai eu le plaisir de lire un billet sur le blogue de M. Patrick Lagacé où il nous écrit à propos de l’histoire formidable autour de deux porte-paroles du Mouvement des Étudiants Socialement Responsables du Québec (MÉSRQ). En effet, Marc-Antoine Morin et Jean-François Trudelle se seraient impliqués à l’aile jeunesse Parti Libéral du Québec!

Quelle perle pour un journaliste d’avoir accès à cette information! Une information qui n’a jamais été démentie ni par le MÉSRQ, ni par les porte-paroles certes… Mais quand même : cette « histoire formidable » permettrait peut-être de soulever des questionnements sur ces individus et le mouvement?

C’est exactement ce que Patrick Lagacé a décidé de faire lorsque cette information est venue à lui. Cela avait pourtant bien commencé dans son billet. Par contre M. Lagacé s’est rendu compte que les deux porte-paroles ne cachaient pas leurs allégeances politiques et qu’ils sont très à l’aise avec la publication de celles-ci. Problème? Semble-t-il qu’il fallait en trouver un!

En effet, M. Lagacé reproche somme toute aux porte-paroles de ne pas le déclarer d’emblée lorsqu’ils font des entrevues. Il fait l’analogie avec un propriétaire de restaurant qui décide de vanter son restaurant secrètement dans le but d’accroître sa clientèle! Cette analogie est incorrecte de la part de M. Lagacé! Et pourquoi me direz-vous?

Parce que MM. Morin et Trudelle ne vendent pas de produits, ni de services dans leurs entrevues. Ils défendent des idées. Ces idées sont d’ailleurs soutenues par un argumentaire qui se veut rationnel et logique. Ils ne désirent pas que les étudiants achètent leurs opinions et allégeances. Ils veulent faire comprendre à ces derniers pourquoi ils ont telles ou telles opinions! Ils espèrent par le fait même que les gens adhèrent aux idées qu’ils défendent, mais ce n’est pas par profit personnel direct. Cette analogie est incorrecte et il est triste de voir que l’on considère des idées et argumentaires comme de simples produits de consommation qu’il faut vendre à profit. Les porte-paroles n’ont donc pas à expliquer d’emblée leur allégeance politique publiquement puisque cela n’apporte rien à la valeur de leurs idées!

Le MÉSRQ a été créé pour donner une voix à ceux qui sont pour la hausse de scolarité. Il est d’avis de plusieurs membres du MÉSRQ que cette voix n’aurait jamais pu se faire entendre de façon efficace à travers les structures démocratiques étudiantes en place. Il a été déclaré comme non partisan dès sa création et il regroupe par le fait même des étudiants qui s’associent (ou non) à des partis politiques différents.

Qu’y a-t-il de « formidable »  à ce que deux individus qui s’impliquent au niveau d’un parti politique décident aussi de s’impliquer dans un mouvement politique? J’aimerais bien le savoir parce je trouve cela naturel. Nous pourrions faire le même genre de recherche sur les leaders des associations étudiantes qui sont contre la hausse et trouver d’autres implications politiques qu’ils ont. Mais nous ne le ferons pas puisque c’est inutile et cela n’apporte rien au débat.

Je crois qu’on devrait être fier de l’émergence de ce mouvement puisqu’il permet à de nombreux étudiants à s’identifier à une idéologie qui les représente mieux. Libre à tous de trouver des détails insignifiants à propos d’un groupe qui rallie de plus en plus d’étudiants du Québec. Les membres MÉSRQ font quotidiennement face à des attaques à l’individu puisque, par leur nombre, ils affaiblissent la puissance des traditionnelles organisations étudiantes avec leurs dogmes sur la hausse. Par contre, ce genre d’attaques est complètement inutile et ne fera changer l’opinion de personne, malheureusement pour ceux qui les utilisent.

J’ai été tout compte fait bien déçu du billet de M. Lagacé.. Il y a bien plus à apprendre du MÉSRQ que ce que font ses porte-paroles dans leurs temps libres!

Maxime Amyot-Desmarais, étudiant en actuariat.
(Membre d’aucun parti au provincial, mais membre de CAA Québec)