Investir dans mon éducation

Pour moi, il ne s’agit pas de venir chercher plus d’argent dans mes poches. Je préfère le mot « investir ». Eh oui, un mot très large me direz-vous. Pourtant, qu’on le veuille ou non, c’est ça l’éducation supérieure. On ne parle pas ici d’éducation primaire. On parle d’un parcours d’apprentissage qui relève du choix individuel et qui est motivé par des motifs du même ordre. Qui compte aller à l’Université au nom de « LA Société »… personne que je connaisse. L’université permet avant tout aux étudiants de se paver un chemin pour leur futur. De se former académiquement afin d’entreprendre une carrière professionnelle, afin de poursuivre leur passion, leur vocation et leurs désirs professionnels. Des raisons qui relèvent purement de l’individu… alors pourquoi demanderais-je à la société d’assumer le fardeau supplémentaire de mon éducation? (Exemple : Si je décide d’aller à l’Université et de déménager aux États-Unis suite à l’obtention de mon diplôme d’une université québécoise… ai-je profité à la société québécoise? Est-ce qu’il est raisonnable que les contribuables québécois aient payé les frais de mon enrichissement personnel? Non.)

Oui bien sûr les entreprises privées et la communauté gagnent à avoir une population scolarisée. Donc, si on fait le compte, nous sommes trois groupes concernés par les bénéfices de l’éducation supérieure. Faute d’investissement privé (donations, etc.), le système d’éducation a besoin d’une augmentation de son financement. Les étudiants payent 13 % des frais réels de leur enrôlement à l’Université. Pensez-vous vraiment que cela est suffisant? Comme répété plus haut, je serai le plus grand bénéficiaire à court terme de cette éducation… et j’en paye moins que le quart. Tel que mentionné sur la page d’information du mouvement des étudiants socialement responsables « Un étudiant détenant un baccalauréat gagnera en moyenne 21627$ de plus par an que celui qui ne détient pas de diplôme universitaire (E), soit 756 945$ en supposant une vie active de 35 ans. Ce *seul* revenu additionnel permet à un étudiant de rembourser 13 fois le coût total de la hausse des frais de scolarité sur la durée d’un baccalauréat en *un* an de travail, sans compter que les détenteurs d’un baccalauréat ont un taux d’emploi de 5% supérieur à ceux qui n’ont qu’un diplôme d’études postsecondaires (F). Les bénéfices financiers qui découlent de l’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires sont donc majeurs en comparaison avec la pénalité financière qui découle de la hausse des frais de scolarité ». C’est pourquoi, je crois qu’en tant qu’étudiant je dois investir dans mon éducation lorsque les universités crient famines. Lorsque la qualité de mon éducation est mise en cause, je suis prêt à me soumettre aux sacrifices nécessaires.
On nous parle également d’accessibilité. Je suis bien d’accord que beaucoup de foyers démunis voient les frais de scolarité comme un obstacle. C’est pourquoi je crois que l’aide financière devrait être bonifiée pour permettre à ceux réellement dans le besoin de ne pas ressentir les effets de la hausse (dans le besoin… évidemment, un étudiant qui doit travailler pour subvenir aux besoins de lui et sa famille pour survivre est différent de l’étudiant en appartement qui doit subvenir à ses besoins, mais qui se permet plusieurs luxes par semaine et par luxe j’entends « ne pas travailler » « sortir fréquemment pour une bière, aller au Starbuck plutôt que faire le café à la maison).
On nous parle de projet collectif… mais les chiffres parlent. Selon un sondage (Senergis-Le Devoir), environ 60 % de la population s’oppose au mouvement de grève. Un projet de société vous dites? Depuis quand 40 % fait-il figure pour l’ensemble de la société?
Cela résume pourquoi je ne vois pas la hausse contre une atteinte à mes droits, mais plutôt comme une prise de conscience sur mon rôle d’étudiant au sein du financement de mon éducation et une prise d’action pour m’assurer quel reste de qualité et concurrentiel.

Simon Labat

L’ÉDUCATION COÛTE TROP CHER? ESSAIE L’IGNORANCE POUR VOIR…

On a vu entre 12 000 et 20 000 étudiants dans les rues de Montréal ce jeudi manifester contre la hausse des frais de scolarité de 325 $ par année sur cinq ans décidée par le gouvernement Charest. D’entrée de jeu, je dois dire que je suis impressionné par la capacité de mobilisation du mouvement étudiant. Sachant que les syndicats étudiants sont des groupes marginaux qui prétendent représenter la vision et les valeurs de tous les étudiants, il s’agit d’un coup de maître et lance un certain message à la ministre Beauchamp. On parle quand même de plus ou moins 15 % des étudiants de Montréal dans la rue sous la pluie. Toutefois, il reste que je ne peux être d’accord avec leurs revendications.

Oui, ça fait chier payer plus cher. Tout le monde est d’accord sur ce point, mais il s’agit d’une hausse nécessaire. Au lieu des pancartes « À mort Charest », il serait bien plus salutaire de jeter la pierre aux gouvernements des quinze dernières années pour avoir pris l’imbécile décision de geler les frais de scolarité. Et encore, il est contre-productif de s’y attarder. Toutefois, l’économiste en moi ne peut que m’indigner; l’inflation est un concept bien connu et réel, le gel signifie, à moyen terme, une baisse constante du coût réel de l’éducation. Entre 1995 et 2011, le coût réel de l’éducation a diminué de 27 %. Alors lorsque les fédérations étudiantes réclament le statu quo, elles forcent la main du gouvernement vers une gratuité tendancielle. Elles gagneraient en crédibilité à réclamer une simple indexation au coût de la vie. Certes, la hausse ne reflète pas seulement l’inflation et le gouvernement profite bien de l’occasion pour hausser généralement le coût des études. On peut s’en offusquer, certainement, mais je suis de ceux qui croient qu’il s’agit d’une bonne chose.

Il est question de compétitivité nord-américaine: il faut que nos universités performent, et pour performer, il faut de l’argent. C’est le nerf de la guerre. On a vu dans les dernières années mille et un article sur l’endettement de nos institutions scolaires et le sous-financement de celles-ci. N’oublions pas qu’il n’est pas dans la tradition québécoise de donner de l’argent à nos Alma mater comme le font nos amis anglo. C’est une faute partagée par l’ensemble de la société qu’il faut compenser quelque part. La hausse servira à dorer le blason de nos universités, à donner une meilleure éducation. On me souffle à l’oreille qu’il n’est pas prévu une hausse des services en lien avec la hausse des frais. C’est problématique. En fait, je crois que depuis quinze ans, nos universités ont tenté de se maintenir dans les standards internationaux. Leur endettement n’en est que symptomatique.

Des deux côtés, j’entends ces arguments comparatifs : «L’Ontario paie plus», «En Suède, c’est gratuit.» Je les ignore tout simplement : il y a beaucoup trop d’autres variables endogènes qui viennent fucker la patente, comme les taux d’imposition et le socialisme scandinave la structure sociale différente dans le reste du Canada.

L’accessibilité aux études reste une préoccupation. Toutefois, j’ai peine à croire que la hausse soit réellement problématique. On ne parle pas d’une hausse de 10 000 $ par année. À 12 000 $ le Bac, ça reste plus que très abordable. À cela on doit ajouter le coût de ne pas travailler, ou pratiquement pas travailler, pendant les trois années d’études, soit approximativement 17 000 $ par année. Un problème financier, oui, mais rien qu’un bon prêt étudiant ne saurait régler. Les études sont un investissement sur soi-même ; la hausse de salaire post-Bac en fait une option très rentable. On pourrait parler d’atteinte à l’égalité des chances seulement si la hausse empêchait toute personne désireuse et motivée à profiter des bancs d’école. Mais encore, toute personne déterminée saura y parvenir. Une hausse indexée au salaire post-diplômation pourrait causer problème : seulement ceux qui ont de l’argent pourraient devenir médecin et les pauvres devront étudier la culture pré-industrielle Nord de l’Azerbaidjan. Aussi fascinant que cela puisse être, les débouchés sont, disons, « limités », pour rester poli.

Là où je ne peux être en désaccord avec les syndicats étudiants, c’est sur le gaspillage des fonds. Des scandales comme l’Îlot-voyageur de l’UQÀM ou une mauvaise gestion des ressources comme il a été rapporté à l’UdeM sont tout bonnement inacceptables. Les étudiants n’ont pas à supporter l’incompétence de certaines institutions. Ils auraient sûrement gagné en soutien dans l’opinion publique en martelant ce clou plutôt que le discours socialo-gauchiste.

Finalement, c’est très certainement chiant que la hausse affecte cette batch d’étudiants en particulier. Ceux avant eux n’ont pas eu à défrayer de tels coûts. Bah oui, mais ça, c’est la vie. On ne va quand même pas aller augmenter rétroactivement les frais de scolarité des étudiants des quarante dernières années.

Une amie m’a dit ceci l’autre jour : « L’ignorance coûtera plus cher que l’éducation ». Il faut voir ça de l’angle opposé: si tu trouves que ton éducation coûte trop cher, essaie l’ignorance.

Benjamin Dionne
Jeune Insolent, le blogue irrévérencieux – www.jeuneinsolent.com

Contre la Grève étudiante 2012. Étudier, un investissement !

Les lignes suivantes n’engagent que moi, elles ne sont basées que sur MA perception des choses et de ce que je comprends du débat. J’ai écouté les discours des parties opposés et j’ai analysé leurs arguments. C’est ce qui m’a mené à écrire cet article.

Bonne lecture…

Je suis étudiant à l’Université du Québec à Trois-Rivières en administration des affaires. En ce moment, j’en suis à compléter ma deuxième session universitaire et voici ce que j’ai à répondre aux militants progrèves qui ne cesse de clamer haut et fort qu’une hausse des frais ne passera pas pour les étudiants qui seront financièrement étouffés par cette hausse.

Je paye : Mon appartement, ma bouffe, mes vêtements, mon véhicule et toutes les dépenses qui en découlent (gaz, assurances, réparations, etc.), je paye mes FRAIS DE SCOLARITÉ et toutes les dépenses qui en découlent (crayons, livres, ordinateur, etc.), je paye toutes mes activités sportives, mon cellulaire, mes sorties et ma bière. Bref je paye tout, sans l’aide de mes parents et je vais quand même voter CONTRE la grève.

Je calcule présentement qu’il me reste encore 3-4 ans d’université… Oh que je serai touché par la hausse! Et savez-vous quoi, en ce moment je vis sur une marge de crédit et savez-vous pourquoi j’accepte de vivre sur une marge de crédit…

Bien parce que je sais pertinemment qu’en sortant de l’université avec un MBA, je n’aurai aucun problème à rembourser ma dette en peu de temps. Comme je l’ai mentionné, mes parents ne m’aident aucunement financièrement et je me débrouille seul, j’apprends la vie en ce moment et ça me motive à travailler fort pour réussir plus tard… Si en tant que société nous voulons rester compétitifs, offrir des employés de qualité, des services compétents, il faut offrir une éducation de premier niveau, sinon, c’est impossible de rester une société de premier plan. J’entends déjà les gens me dire : « Oui, mais l’argent n’ira pas dans les budgets des universités… Lorsque vous aurez les budgets des années 2018 et plus, on s’en reparlera… »

Généralement, on décide de faire des études supérieures pour gagner un salaire SUPÉRIEUR et un niveau social SUPÉRIEUR. Donc si le BAC dans lequel vous êtes inscrits ne vous fera pas gagner plus qu’un emploi full-time au McDo…

N’ALLEZ JUSTE PAS À L’UNIVERSITÉ!!!

Et là ne me sortez pas l’argument : « oui mais tout le monde a le droit d’étudier dans le domaine qu’il veut » car à cela je répondrai : « Je suis absolument d’accord avec ça, et j’encourage tout le monde à faire quelque chose qui les passionne dans la vie. Mais quand tu t’inscris dans un BAC dont le taux de placement est de 25 % et que le salaire moyen est de 20 000 $, assume ton choix de carrière. » (true story…)

L’éducation est un droit, l’éducation SUPÉRIEURE est un privilège!!!

Wake up guys, ce n’est pas parce que vous faites une petite grève illimitée que le gouvernement va changer son budget… tout ce que ça pourrait faire c’est repousser la hausse des frais ou l’échelonner sur 10 ou 15 ans au lieu de 5. Mais ça vous étudiants du présent ça ferait bien votre affaire parce qu’une fois vos études terminées, vous allez vous en foutre solidement de la hausse des frais, parce que ça ne vous concernera plus. Arrêtez de nous faire la morale en nous disant qu’il faut penser à l’avenir du Québec et patati et patata. Parce que, que ce soit sur 15 ou 5 ans, la hausse sera là quand même et au bout du compte, votre petite grève n’aura rien changé…

Donc vous devez, vous, étudiants frustrés qui jouent la carte des pauvres victimes du gouvernement qui n’ont pas d’argent, vous rappelez cette petite phrase : « Les études supérieures sont un investissement ». Arrêtez de voir ça comme un fardeau que vous porterez toute votre vie…

Vous voulez parler d’argent, je vais vous en parler moi d’argent… Pour les 5 prochaines années, ce sera une hausse de 325 $ par année ce qui veut dire environ 27 $ par mois pour la première année… donc environ le prix d’une caisse de 24… Après 5 ans, ça représentera environ 135 $ par mois…

Coupez votre forfait de cellulaire d’environ 10 $ (téléchargez moins d’application)) Achetez-vous une caisse de bière de moins, coupez deux soirées dans un bar (évaluons une soirée dans un bar à 50 $). Si l’on fait le calcul ça donne 50 +50 +27 +10 = 137 $ ET VOILÀ comment vous allez réussir à payer l’augmentation des frais de scolarité!!

Oui, c’est plate que les mauvaises décisions des gouvernements passés nous retombent sur le nez, mais qu’est-ce qu’on peut y faire? Connaissez-vous la fameuse phrase : « La meilleure défense est la contre-attaque… » Et bien moi ma contre-attaque c’est de travaillez encore plus fort dans mes études et de réussir ma vie sans constamment m’apitoyer sur mon sort de « pauvre étudiant ».

Travaillez fort, réussissez bien et quand vos études seront finies et que vous aurez un emploi confortable que vous aimerez, vous vous rappellerez de ces années comme les plus belles de votre vie même si ça vous a coûté « cher »… Et quand vous serez assis confortablement à votre bureau, vous allez vous rendre compte que ça en valait l’investissement…

Sur ce, paix.

Jean-Sébastien Nadon

Lettre ouverte à la société québécoise au sujet de la hausse des frais de scolarité

Bonjour,

Je me présente : Gabrielle Brisebois, étudiante en littérature à l’Université Laval et citoyenne engagée. Vous ne me connaissez sans doute pas, car je fais partie du groupe des étudiants dont on ne parle pas vraiment dans les médias, celui qui est pour la hausse des frais de scolarités, ou du moins, particulièrement contre la grève. Je parlerai de moi dans cette lettre pour ne pas offenser qui que ce soit ou me faire accuser de généralisation, mais sentez-vous bien aise d’utiliser mes propos envers d’autres également, car je ne suis pas la seule, et loin de là. Pourquoi n’entendez-vous pas parler de moi? Simplement parce que je travaille sérieusement à l’accomplissement de mes études que je désire terminer selon les temps convenus pour ensuite pouvoir trouver un emploi convenable, simplement parce que je travaille à temps partiel pour payer mes études et mon logement. Bien sûr, je travaille fort et je fais des efforts, mes fins de sessions sont fatigantes, comme celles de tous les étudiants, mais j’y arrive, et très bien je crois. Vous n’entendez pas parler de moi parce que je préfère garder mon énergie pour me bâtir un avenir prometteur, qui passe par une éducation de qualité.

Je suis pour la hausse des frais de scolarité, car je crois que les études sont un privilège : il faut travailler fort pour avoir un diplôme et même s’il nous coûte cher, l’emploi privilégié que nous occuperons nous le rendra et bien au-delà. Je suis pour la hausse parce que je crois que nous sommes également citoyens et pas seulement étudiants; nous ne devons pas être un poids pour notre société, car de toute façon, nous traînerons plus tard notre propre boulet si nous ne réglons pas la note tout de suite. Je suis pour la hausse parce qu’elle épurera peut-être l’université de ceux qui y vont sans but précis, parce qu’ils aiment ça, et qui grugent nos prêts et bourses pendant plusieurs bacs. et certificats. Oui, l’université c’est un lieu de savoir, mais c’est d’abord un lieu visant à former les professionnels de demain, c’est pour ça que le gouvernement la finance et finance ses utilisateurs, non?

Je pourrais vous donner plusieurs autres raisons, mais là n’est pas la question. Je vous écris d’abord et avant tout pour vous inviter à voir que tous les étudiants ne sont pas du même avis. Le temps que j’ai pris pour vous écrire sera le seul que j’aurai à consacrer à la question, mais au moins, vous saurez que j’existe, moi, l’étudiante moyenne qui paie elle-même pour sa scolarisation, mais qui croit, en tant que citoyenne, que la hausse des frais de scolarité est tout à fait justifiée. Je ne suis pas gênée par mes convictions et vous savez qui je suis à présent. J’espère que j’ai réussi à semer un germe dans votre esprit, qui vous permettra de faire la part des choses lorsqu’on vous montrera les manifestations des grévistes à la télévision dans les prochaines semaines (car tout laisse croire qu’il y en aura); un germe qui fera éclore l’idée que pendant qu’ils scandent leurs slogans, je serai probablement à la bibliothèque en train d’étudier et d’espérer que la grève ne gâchera pas ma session, car je tiens à mon éducation.

Je sais faire la part des choses et je ne suis pas extrémiste, certains arguments contre la hausse sont défendables en toute justice et honnêteté, mais il faut se projeter dans l’avenir et tenter de contribuer activement, en tant que jeune citoyen, au Québec de demain. Lorsque je serai professeure (car c’est l’emploi que je convoite) j’espère pouvoir enseigner la littérature, mais également l’importance de voir au-delà du prix immédiat, mais plutôt d’observer le bénéfice à venir (ou avenir ?). Fondamentalement, c’est ce que nous désirons tous : une meilleure éducation pour l’avenir, non?

Gabrielle Brisebois

We have a choice to do!

We have a choice to do! Education is something very important for a lot of person but quality of that education is even more important. We have the choice between bad education with cheaper fees or a better education where everyone will have to invest a little bit more for their future. Here I will explain you why a cheaper education results in a poorer education and why an increase in the fees will lead to a better education where students will benefits much more.

Why do we have a poorer education when fees are low? Well, it is mainly for economic reasons. These economic reasons lead to the underfunded of our university system. When the universities are underfunded, they cannot hire enough good teachers for every students and therefore there is too much students per class and this affects automatically the quality our education. When teachers have too many students, for them, seeing them not as a number is much more difficult; therefore the services the teachers can give to students is not as good as it should be. Even more, teachers have fewer funds for their class and therefore they have fewer tools to help students. This, I think, have a bigger issue on grades and the quality of education students receive than the few more hours they have to work to pay the increase.

Now, why having a little increase in fees gives us a better education? It is because the university, the teachers, the students, and everybody will receive more tools and therefore a much better chance to gain more knowledge. When universities have more funds, teachers have fewer students per class therefore they can adapt more easily to their students learning style and help them to receive a better education. Moreover, for a university, having more funds mean that they will be able to buy new technologies and this is one of the most important aspects for a university. Technologies improve the overall level of education that a university can give because it helps students to develop and reach their capacities in the same technology world as they will work when they will finish their university and go on the labour market.

Finally, not raising tuition fees will result in a poorer quality of education. On the other hand, when the university can give more tools to students and buy them the most recent technologies (with a substantial increase of tuition fees like it is presently the case), the diplomas of students will have more values on the international labour market than if our university system is underfunded like it is presently the case. Does a general strike for a poorer education justified or should we work a little bit more to invest in our education, in a better education?

We have a choice to do, what will you choose?

Ludovic Auger, student at Dawson College in commerce

Nous sommes tous dans le même bateau: celui de la dette du Québec. Mr.Lisée devrait y penser.

Quand j’étais petite, je partais les week-ends avec mon père et mon frère pour aller faire du canot dans les îles de Sorel-Tracy. Avant de commencer à manier la rame comme une vraie amazone, mon père m’a enseigné comment m’y prendre pour qu’un jour, je puisse faire du canot par moi-même. D’ailleurs, par mesure de sécurité je porte toujours ma veste de sauvetage (attachée)!

 

Certains d’entre vous ont peut-être regardé Tout Le Monde En Parle dimanche dernier. Quelle belle lutte entre Éric Duhaime et Jean-François Lisée! Selon Jean-François Lisée, « la droite te dit : “nage ou coule”. La gauche : “nage, et si tu coules, on va essayer que tu n’en meures pas” ». Les médias sociaux et journaux se sont empressés de rapporter les paroles de Mr.Lisée, ainsi que celles de Pierre-François Legendre qui s’est interrogé sur les coûts des cours de natation.

J’ai ma petite critique à faire à Mr.Lisée. Avec tout le respect que j’ai pour les opinions des autres, j’ai une difficulté profonde avec le mensonge. Mr.Lisée, notre système d’éducation va mal et est désuet. Étudiants de l’Université de Montréal, ne vous souvenez-vous pas de la fermeture du pavillon Strathcona en septembre dernier? Ce même pavillon, qui comprend le département de géographie de l’Université de Montréal, était victime de nombreuses infiltrations d’eau et de moisissures qui y ont fait leurs nids. Excusez-moi Mr.Lisée, mais je suis prête à payer l’augmentation des frais de scolarité pour m’éviter de courir la chance de tomber malade, de faire des crises d’asthme, d’avoir le rhume, de faire une sinusite, d’être fatiguée ou d’avoir des maux de tête pendant mes cours. Cela insulte mes professeurs que mon écoute me pousse à dormir en classe, cela déconcentre les autres élèves lorsque je me mouche tel un tank en pleine classe et finalement, mes livres en souffrent énormément.
Nos locaux font pitié, même les toilettes du dépanneur du coin sont moins dangereuses pour la santé que ces classes qui tombent en ruine.

Voulez-vous apprendre dans un tel environnement? Voulez-vous que nos universités bénéficient des « cours de natation » du gouvernement, qui manifestement, ne leur apprennent pas à nager? Ou voulez-vous des universités où l’apprentissage y est agréable et où la peinture du plafond ne tombe pas dans les craques de votre clavier d’ordinateur?
Mr.Lisée, peut-être que selon vous le Québec se débrouille bien, malgré son classement au 5e rang des pays industrialisés les plus endettés, mais la peinture et la moisissure de nos plafonds nous disent le contraire. Vous trouvez que le Québec va bien Mr.Lisée? Le Québec est malade et le gouvernement ne sait pas le soigner. Il est temps que les universités du Québec nagent par elles-mêmes, que les étudiants mettent LEUR veste de sauvetage et investissent dans des cours de natation de première qualité.

 

Arielle Grenier,

Étudiante en sciences politiques à l’Université de Montréal